21 septembre 2008

OUVERTURE

Image extrait du Frontispice, ouverture de l'opéra virtuel

Un soir
quelques amis

– moralistes, poètes, philosophes, médecins -
chez un célèbre écrivain
ayant copieusement dîné

se disputent
sur
le meurtre
A propos
de je ne sais plus quoi,

à propos de rien
sans doute.

Adaptation de KINDA MUBAIDEEN d’après le texte de Mirbeau.

C’est ainsi que débutent l’opéra virtuel et l’ouvrage de Mirbeau, par un Frontispice, une introduction qui n’est pas sans rappeler le ton et la méthode des romans philosophiques germaniques, de Mann à Musil. Le ton oscille entre le détachement conceptuel et le récit de situations scabreuses ou grand-guignolesques. Le Frontispice introduit aussi la figure fantomatique du narrateur.
Mirbeau, durant tout le roman, joue des changements de ton, d’ambiances.
Pour mieux comprendre ces ruptures et les audaces de Mirbeau, il convient de revenir à l’élaboration particulière du roman. L’étude de Pierre Michel, Le jardin des supplices, entre patchwork et soubresauts d’épouvante, nous en apprend davantage…