20 février 2011

Du cinéma d'exploitation...

... il n'a jamais été question dans ces pages. S'il fut et demeure un exutoire comme, en son temps, le Grand Guignol, il est plus encore: un réceptacle d'images et d'idées formelles. Non qu'il s'agisse de le plagier ! Il faut imaginer la partie visuelle de notre opéra, autant celle rêvée que celle achevée, comme l'hypothétique rencontre entre un certain cinéma anxiogène des années 1960-70 et les partis pris du cinéma expérimental.
En le transposant à la littérature, cette interprétation conviendrait sans doute au roman de Mirbeau, entre formalisation aux larges coutures, voyeurisme et schématisation fantomatique des personnages. A mi-chemin entre film policier, érotique et fantastique, le Giallo a ses inconditionnels. L'esthétisation des images et l'outrance assumée du montage produisent fantasmes et ambiguïté. Voici un petit aperçu * réservé à un public averti. Cette leçon est salutaire pour celui qui fabrique des images.

* Ce film de Lucio Fulci réalisé en 1971 est connu sous trois titres différents: Una lucertola con la pelle di donna, Carole ou le venin de la peur.