... il n'a jamais été question dans ces pages. S'il fut et demeure un exutoire comme, en son temps, le Grand Guignol, il est plus encore: un réceptacle d'images et d'idées formelles. Non qu'il s'agisse de le plagier ! Il faut imaginer la partie visuelle de notre opéra, autant celle rêvée que celle achevée, comme l'hypothétique rencontre entre un certain cinéma anxiogène des années 1960-70 et les partis pris du cinéma expérimental.
En le transposant à la littérature, cette interprétation conviendrait sans doute au roman de Mirbeau, entre formalisation aux larges coutures, voyeurisme et schématisation fantomatique des personnages. A mi-chemin entre film policier, érotique et fantastique, le Giallo a ses inconditionnels. L'esthétisation des images et l'outrance assumée du montage produisent fantasmes et ambiguïté. Voici un petit aperçu * réservé à un public averti. Cette leçon est salutaire pour celui qui fabrique des images.
* Ce film de Lucio Fulci réalisé en 1971 est connu sous trois titres différents: Una lucertola con la pelle di donna, Carole ou le venin de la peur.