1 novembre 2008

Sculpture de chair

Un des tabous abordés , et une fascination parmi d'autres, concerne le corps montré, pelé, disséqué, révélé... De cette "coutume" que Mirbeau décrit complaisamment, il fait un art, et du bourreau un sculpteur de chair, un esthète rhétoricien de la germination florale et de l'amour physique.
Plusieurs abords visuels sont envisagés...
Sous divers prétextes scientifiques, les planches anatomiques rivalisent de bizarreries, de ligaments en arabesques, d'érotisme où la dépouille côtoie la chair organique et vivante, où l'enveloppe éteinte se dissocie d'une vie interne, grouillante...
Cet éloge du trop, qui dépasse l'entendement est à rapprocher du Sublime burkien...
De tout cela aussi, il sera question dans l'opéra virtuel... Nous ferons aussi quelques arrêts auprès des artistes de notre temps qui ont frôlé les interdits et dont Mirbeau, fût, d'une certaine manière, le précurseur...