5 novembre 2008

Sculpture de chair /2/

Suivons le fil, artères figées de cette chair dévoilée, ordonnancement impeccable, virtuose, d'une mécanique à l'arrêt... Comment pourrions-nous ignorer les différentes appréhensions du Jardin des Supplices, celles notamment qui ont conduit à son adaptation au Grand Guignol?
De cet esthétisme anatomique (et mis en scène) au mauvais goût, il n'y a qu'un pas , qui nous entraine vers une chair faisandée, porteuse de malaises et de dégoûts plus physiologiques qu'éthiques...
Clara et le narrateur en font l'amère l'expérience : une interprétation morale tente le lecteur 1900, comme un juste et repentant retour... jusqu'à la scène finale qui détruit les dernières illusions...
Toutes les tentatives d'un théâtre ultime, humain, dans cette acception la plus brute et physique, sont à interpréter, assimiler ou à commenter, comme l'écrivait récemment Kinda Mubaideen.