Il y a dans le Jardin des Supplices une volonté constante de choquer, d’attenter à la bonne conscience, d’arracher des masques multiples de conformité. La pudeur est l’un d’eux.
Autant les relations intimes sont abordées de façon allusive quand le couple n’est pas confronté à ce qui émeut Clara, autant l’obscénité surgit quand l’héroïne ne se domine plus, en gestes comme en mots.
Les tentatives de mises en images obscènes ne sont pas évidentes. Les mots expriment mieux une odeur (Cela sent comme quand je t’aime*), la musique et la voix incarnent la pulsation ainsi que le râle amoureux et douloureux. Ces médiums sont , dans leur constitution même, évocateurs. Les images, elles, s’avèrent les plus fréquentes, les plus galvaudées, dans le registre de l’obscénité.
Une obscénité banalisée, maîtrisée... (EV)
*Relisez l’épisode du Thalictre!