L'obscénité est dans le regard de celui qui nourrit des pensées obscènes.*
L’obscénité qu’il faudrait entreprendre ou débusquer réside dans l’œil du regardeur, dans la sensation de regarder ou d’être regardé. L’obscénité ne relève pas de la fascination, où l’on ne fait plus qu’un avec l’acte vu ou partagé, mais dans le sentiment aigu de ce qui est trouble et contraire à une morale. Les images porteuses d’un impact obscène sont dans ce sens des passages obligés où le regardeur doit lui-même interpréter une situation tout en étant troublé, tout en ayant conscience de sa confusion.
J’envisage cette recherche visuelle de l’obscène comme un agencement de fragments, un essai d’assemblage intérieur dans lequel, parfois, des rébus mettraient le spectateur dans un certain embarras, un climat pernicieux, corrupteur…
C’est aussi tout le cheminement du narrateur, et qui le mène au dégoût de soi. (EV)
* Merci à PH qui me rappelle cette phrase d‘Egon Schiele.