Glimpse of the garden (1957)* peut dérouter ou subjuguer. Les premières images font craindre un film amateur tentant de restituer la splendeur printanière d’un jardin américain au cœur d’une propriété middle-class.
Passé cet abord superficiel, on est surpris des partis pris filmiques, alternances de travellings précipités et d'inserts macrophotographiques.
À ces vues, Marie Menken (1910-1971), réalisatrice de films expérimentaux, associe des stridences d’oiseaux en cage.
Cette vie organique, colorée, est restituée par des plans à travers les fourrés, des reflets aquatiques, des lumières bleutées ou rasantes, des chatoiements que la vidéo, au contraire du format 16mm ici employé, restitue peu…. Le jardin s’affirme comme un monde autarcique, merveilleux ou inquiétant, combinaison inextricable d’élans solaires et crépusculaires… Et je ne peux m’empêcher de songer aux dernières lueurs sur le jardin des supplices, avant que le narrateur et Clara rejoignent le fleuve puis la maison des plaisirs… (EV)
* Je découvre ce film grâce à Dérives.tv, excellente revue en ligne.
Passé cet abord superficiel, on est surpris des partis pris filmiques, alternances de travellings précipités et d'inserts macrophotographiques.
À ces vues, Marie Menken (1910-1971), réalisatrice de films expérimentaux, associe des stridences d’oiseaux en cage.
Cette vie organique, colorée, est restituée par des plans à travers les fourrés, des reflets aquatiques, des lumières bleutées ou rasantes, des chatoiements que la vidéo, au contraire du format 16mm ici employé, restitue peu…. Le jardin s’affirme comme un monde autarcique, merveilleux ou inquiétant, combinaison inextricable d’élans solaires et crépusculaires… Et je ne peux m’empêcher de songer aux dernières lueurs sur le jardin des supplices, avant que le narrateur et Clara rejoignent le fleuve puis la maison des plaisirs… (EV)
* Je découvre ce film grâce à Dérives.tv, excellente revue en ligne.