Si l’on veut bien admettre que le livre de Mirbeau est une interrogation sur le couple (autant qu’un pamphlet ou qu’un catalogue fin de siècle), on lira avec intérêt ce que Pietro Citati* écrit à propos de l’Albertine de Proust et de son narrateur : il ne parvient pas à vaincre son immense sensualité qui voudrait posséder, de tous ses sens, tout le réel ( …) ; et si elle suce une glace, elle désire dévorer, avec une volupté qui nous fait peur, un corps humain vivant…. (EV)
* Pietro CITATI, la Colombe poignardée, traduit par Brigitte Pérol, éditions Gallimard, collection Folio, p. 417