6 février 2010

Clara contre Albertine? 3/3

La femme agit et l'homme relate. Lui décrit autant des faits, des agissements que sa propre fragilité et la progression d'une relation vacillante, démontée par les obsessions supposées ou avérées de sa compagne, lesbianisme ou torture.

Marcel et le narrateur du jardin compatissent ou succombent. Leur assentiment est patent. On peine à deviner si la liberté morale de la femme ne constitue pas un appât érotique de plus…

L’homme narrateur incarne dans les deux cas une créature passive, lâche, attentiste, prête à toutes les concessions pour préserver son plaisir. Ces femmes émancipées, ne l’oublions pas, sont décrites par des hommes : ce sont en creux des terreurs masculines plus ou moins grimées en féminités inquiétantes, en masques misogynes…