12 décembre 2008

De la luminosité /1/

Il s'agira ici tant de certains choix visuels que d’une appréhension lumineuse de l’œuvre de Mirbeau. Considérant que notre ouvrage est un opéra, Viaddeff en serait le metteur en scène et le régisseur; à ce titre j’agirais sur les rampes d ‘éclairages, les filtres de couleurs…
Le Frontispice, par exemple, aurait pu être traité en une lumière neutre qui mettrait en relief les poses conventionnelles et les théories glaçantes des protagonistes. A contrario, nous avons préféré les collages virtuels puis un modelé bleuté, expressionniste, introduction à la partie maritime d’abord froide et nordique, puis exotique, passage du nocturnisme (appelant le principe cinématographique de la nuit américaine filmée en plein jour) à une lumière aveuglante, qui dit à elle seule l’exotisme. Mirbeau nous assène encore d’autres chocs lumineux: le bagne rompt avec l’aveuglante fournaise saturée, bariolée de la ville en mouvement...