Aussi éloignées qu’elles puissent paraître, l’œuvre de Jodorowski et de Mirbeau ont pourtant en commun l’esthétisation du corps blasphémé.
Corps blasphémé dans La Montagne sacrée* où un homme au physique christique, reproduit à l’infini en position de crucifié, finit par dévorer sa propre réplique, son propre corps. Auto-Eucharistie ?
Dans le Jardin des Supplices, c’est la sainteté même de Clara (sa pureté) qui forme le terrain de sa perversité : dans sa délectation de la vue des suppliciés, il y a quelque chose du martyr et de flagellation. Tout en éprouvant le plaisir le plus intense, Clara souffre et se tue, se dévore à petit feu. Son corps devient une offrande à elle-même. Auto-Eucharistie ?...
Ces corps blasphémés, sublimés, expriment plus que jamais le Beau, dans une esthétique dont la monstruosité est toute baroque.
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Kinda Mubaideen